CHENONCEAU

 

Le château de Chenonceau reste un site exceptionnel, puisque bâti sur l'eau. Les barques et ses passagers  deviennent alors les racines intemporelles de ce tableau vivant.

À l'origine, le château ne présente qu'une partie du logis (celle de gauche) avec un pont levi et le donjon. À l'arrivée de Diane de Poitiers, cette dernière décide d'y faire construire un pont menant vers l'autre côté de la rive, garni de ses voûtes où s'invitent à la balade multiples convives.

Puis Catherine de Medicis vînt à y ajouter une galerie à deux étages. Elle agrémentera son environnement par un deuxième jardin.

 

Le château de Chenonceau est surnommé le château des Dames car nombre de femmes, et non pas des moindres, s'y succédèrent tout au loin de son histoire :

 

Diane de Poitier

François Ier prend donc possession du château qui, à sa mort, revient à son Fils Henri II. Henri II l'offrit à sa favorite : Diane de Poitier, qui le géra en femme d'affaires. En 1551, elle fit aménager un verger et un jardin à l'italienne, qui porte aujourd'hui son nom. Par la suite, elle commanda à Philibert de l'orme, qui lui a fait le château d'anet en 1555, les plans du pont sur le Cher prévu par Thomas Bohier.

​​

	Catherine de Médicis
	A la mort de Henri II, l'épouse du roi : Catherine de Médicis, décida de reprendre le château et délogea Diane de Poitier qui s'exile à Chaumont. Catherine de Médicis fit, elle aussi, des aménagements. Elle fit bâtir entre 1580 et 1585, l'actuel "Galerie des Dômes" qui logeait, les gentilshommes de la maison de la reines, le service de l'office et le Châtelain.

 

	Louise de Lorraine
	A la mort de Catherine de Médicis, C'est Louise de Lorraine, épouse de Henri III, fils de Catherine de Médicis et roi, que revint le château. Louise de Lorraine fut surnommée la reine blanche car à partir de la mort de son époux elle porta le deuil royale, en blanc, jusqu'a sa mort.

 

	Gabrielle d'Estrées
	En 1601, Louise de Lorraine mourut, elle fit dotation du château à César de Vendôme et sa mère Gabrielle d'Estrées, favorite et grand amour du roi Henri IV. De cet amour naquit César de Vendôme qui fût légitimé et devint le propriétaire du château en 1624. Le 14 juillet 1650 le roi Louis XIV neveux de César de Vendôme, fit escale à Chenonceau. C'est en souvenir de cette visite que fut aménagé la chambre Louis XIV.

 

Les duchesses de Mercœur

César de Vendôme épousa Françoise de Lorraine-Mercœur, nièce de Louise de Lorraine. A la mort de Henri IV, leur mère et leur belle-mère, duchesse de Mercœur, se retira à Chenonceau pendant 12 ans. Elle accueilli un couvent de Capucine dans les combles du château jusqu'en 1634. Le château devient alors un lieu de silence et de prière.

 

Mme Dupin

En 1733, c'est le duc de Bourbon Vendôme qui vend le château à Claude Dupin, richissime fermier général de Louis XV, et sa femme, Louise-Marie Madeleine de Fontaine. Mme Dupin, actrice de la comédie Français et fille d'un comptable de Louis XIV fit du château un salon renommé, en attirant tout le beau monde des arts, lettres... Elle y croisera Marivaux, Voltaire et même JJ Rousseau, qui deviendra secrétaire de Mr et Mme Dupin et précepteur de leur fils. Le premier fils de Mr Dupin, né de son premier mariage, se maria avec Mari Aurore (veuve du compte de Horn, fils illégitime de Louis XV) et donnèrent naissance à Maurice François Dupin, père d'Amandine Aurore Lucie Dupin ou "George Sand", qui eut l'occasion de séjourner à Chenonceau.

 

 

Le château de Chenonceau est situé en région Centre Val de Loire. Propriété de la Couronne, puis résidence royale, le château de Chenonceau est un site d'architecture innovant, de par sa conception originale sur le Cher mais aussi par sa destinée : aimé, administré et protégé par des femmes. Aujourd’hui, le château de Chenonceau est, après Versailles, le plus visité de France.

 

Du potager, de la ferme du XVIe siècle et son atelier floral, à son intérieur et ses tableaux, le château de Chenonceau est un véritable enchantement. Effectivement, qu'elle fût ma plus belle surprise, en ayant non seulement visité les cuisines antiques du château, je me retrouve dans la partie adjacente au château, là où vivait le personnel.

 

 

Un village ! Un magnifique village aux maisons propres à l'époque, où semble encore s'y reposer quelques bons hommes et bonnes femmes, après une journée ardue au service de la noblesse.

Il y a la petite marre aux canards, avec leurs "niches flottantes" qui parsèment ce décor particulier.

Il y a le jardin potager, qui découvre de sa plus belle toison, multiples variétés de condiments mais aussi de légumes anciens, encore cultivés et sauvegardés de nos jours. 

J'avoue qu'après être allée dans les cuisines de la royauté, nul doute que les mains se délient vers un virevoltage de tapage de cocottes, de casseroles où l'on pourrait y cuisiner le panais, la raiponce, le chénopode Bon-Henri, l’onagre ou la patate douce, tout ceci accompagné d'un bon morceau de boeuf braisé... J'en ai l'eau à la bouche...