POITIERS
"Capitale régionale, ville universitaire, Poitiers peut revendiquer l’héritage de 2000 ans d’histoire, inscrits et tissés dans son paysage actuel. Baigné par les rivières du Clain et de la Boivre, le promontoire de Poitiers accueille ses visiteurs dans un centre historique de caractère, embelli par la présence d’un exceptionnel ensemble de monuments qui évoquent un riche passé médiéval.
Poitiers est l’alchimie parfaite d’un patrimoine ancien prestigieux et d’édifices contemporains remarquables. Les bâtiments modernes sont conçus dans l’esprit du respect de l’ancien. En effet, au cœur de la cité les constructions contemporaines dialoguent harmonieusement avec l’architecture des autres siècles.
Plus que jamais offert aux piétons, le centre-ville a fait peau neuve avec de nombreux travaux d’aménagement qui mettent en valeur l’espace urbain, les places, les façades. Une invitation à flâner au fil des rues pour laisser le patrimoine se révéler pas à pas.
Amateurs de flâneries urbaines, découvrez les petites rues pittoresques de la ville, les maisons à pans de bois et tout ce qui fait la particularité et le charme de cette ville de caractère. Pour être assuré de découvrir les principaux joyaux du patrimoine de la ville, laissez-vous guider par les circuits de "Poitiers pas à pas".
Et pour découvrir d’autres richesses, poursuivez l’escapade par les chemins de traverse."
ÉGLISE NOTRE-DAME-LA-GRANDE
"Ancrée en plein coeur de la ville, cette église romane constitue une pièce maîtresse du patrimoine pictave.
Sculptée dans la première moitié du XIIe siècle, sa célèbre façade décline un vocabulaire ornemental et figuratif de grande qualité. A hauteur du portail d'entrée, une frise relate des épisodes de l'histoire sainte - d'Adam et Eve jusqu'à la naissance de Jésus.
Au-dessus, le collège des apôtres est réparti de part et d'autre de l'unique fenêtre.Enfin, un Christ en gloire domine l'ensemble de la composition, au centre d'un pignon embelli par une taille de pierres en losanges ou en cônes.
A l'occasion d'une importante campagne de travaux, entre 1992 et 1995, cette façade a été restituée dans sa beauté d'origine, révélant par ailleurs d'anciennes traces de polychromies.
L'intérieur est également voué à la couleur, mais il s'agit pour l'essentiel d'un décor mural des années 1850, à l'exception de la voûte du choeur, authentiquement romane.
Tout le côté nord de l'église, ainsi que son chevet, présentent une file de chapelles des XVe et XVIe siècles, édifiées dans le style architectural de leur époque: on peut ainsi admirer de très belles voûtes gothiques de la fin du Moyen Age ou d'autres, d'époque Renaissance, ornées de caissons.
A signaler dans l'une des chapelles à droite du choeur, un remarquable groupe sculpté du XVIe siècle, en pierre polychrome, représentant la Mise au tombeau."
Si vous êtes pationnés par le monde architectural, alors cette ville vous gâtera, soyez-en avertis.
Un pas dans cett église, et vous voilà comme accrochés par une sorte de fascination quant à la couleur ou plutôt aux couleurs par milliers, qui forment l'empreinte de cette dernière.
CATHÉDRALE SAINT-PIERRE
"Sur la pente orientale du promontoire poitevin, un quartier épiscopal s'est établi dès le premier millénaire, réunissant le baptistère, la demeure de l'évêque et une église cathédrale. S'il ne reste rien de cet édifice primitif, on peut néanmoins supposer qu'il était situé dans les abords immédiats du baptistère. Plus tard, son emplacement aurait été décalé vers le nord, se rapprochant sans doute de sa situation actuelle. Là, plusieurs édifices se succèdent avant l'ouverture d'un grand chantier, vers 1160, qui va donner à la cathédrale l'essentiel de son apparence actuelle.
Fleuron de l'architecture gothique angevine, Saint-Pierre lui emprunte ses voûtes d'ogives très bombées (presque de petites coupoles), ainsi que le renforcement des murs latéraux (arcatures intérieures et puissants contreforts quadrangulaires à l'extérieur). Le dépouillement de son décor, la simplicité de ses volumes, servent la richesse de son mobilier : grandes orgues du XVIIIe siècle, retables baroques, stalles médiévales et remarquable vitrail de la Crucifixion, d'époque romane.
Poursuivie au cours du XIIIe siècle, la façade est davantage caractéristique du gothique d'Ile-de-France, avec ses portails sculptés dont le plus important, au centre, est surmonté d'une rosace. Il semble pourtant qu'elle soit restée inachevée ; au XIXe siècle, après plusieurs travaux de consolidation et de reprise des maçonneries, un pignon encadré de tourelles est venu couronner le sommet de cette façade médiévale. "
Par ses petites rues d'antan, je m'y suis vue me diriger vers cette église, qui se montrait petit à petit, au fur et à mesure que j'avançais, de pas en pas, pour ne voir que beauté de ce travail majestueux.
Toute la devanture représente un travail de main qui a façonné la pierre, et à l'intérieur, la grandeur et la richesse des sculptures ne peuvent vous imprégner d'un engouement de curiosité.
ÉGLISE SAINT-HILAIRE-LE-GRAND
"L'église actuelle serait établie sur le lieu de sépulture du premier évêque connu de Poitiers, saint Hilaire, mort en 367 ou 368. D'abord simple oratoire ou petite chapelle, plusieurs fois reconstruit, cet édifice commémoratif prend à l'époque romane (XIe siècle) son ampleur maximale. Le développement de la partie orientale est particulièrement remarquable, avec les six absidioles articulées autour du chevet et des bras du transept.
Implanté côté nord, le clocher constituait autrefois l'entrée privilégiée de l'édifice, accueillant fidèles de la ville ou pèlerins en marche, désireux d'honorer les reliques de saint Hilaire. Etape importante sur la Via Turonensis (la voie de Tours, le plus septentrional des chemins de Compostelle en France), l'église Saint-Hilaire-le-Grand a bénéficié à cet égard d'un classement au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1998, parmi 77 autres sites culturels et naturels liés au pèlerinage compostellan.
En grande partie détruite durant la Révolution, la nef a été restituée dans les années 1870, ainsi que la façade."
Je me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire 'bonjour' à n'importe qui...
Et je suis entrée en cette église. Elle présente l'enrichissement des couleurs qui à priori, fait foi de cette ville. Je ne peux vous dire que quelques mots : "allez-y"...
LE PARC
Un besoin de flâner, de joncher une pelouse verdoyante, d'observer la ville nouvelle aux horizons industrialisés...
Je me suis allongée, musique dans les oreilles, et j'ai respiré ces odeurs florales, puis suis allée boire un café dans un esprit de guiguette ancien, avant de longer les avenues qui à mes yeux, semblent prestigieuses, en ce jardin de Blossac.
Poème de François VILLON
Ballade des Dames du temps jadis
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?
BAPTISTÈRE SAINT-JEAN
"Le baptistère Saint Jean, dont les parties les plus anciennes datent du IVe siècle, époque de Saint Martin et de Saint Hilaire, premier évêque connu de Poitiers, est l'un des plus anciens monuments chrétiens d'Europe.
Il abrite une piscine baptismale de forme octogonale, utilisée alors pour le baptême par immersion, ainsi qu'un très bel ensemble de peintures murales des XIe - XIIe et XIIIe siècles, et une remarquable collection de sarcophages mérovingiens."
Petit tour du côté Muséum, si l'on peut dire, car ici, vous vous rendez vraiment vers le brut de la connaissance et des essences d'autrefois.
"Ce qui reste de tous les voyages est le parfum d'une rose fanée. . ." |
Cavidan Tumerkan |
|
HÔTEL DE VILLE
"Le chantier de l'hôtel de ville (1869 - 1875) conclut un vaste projet d'urbanisme qui comprend également la construction de la préfecture et le percement de l'actuelle rue Victor Hugo.
Le bâtiment, d'inspiration Renaissance, se distingue par un plan U, et une façade bien rythmée, flanquée de pavillons latéraux. Le centre est visuellement accentué par la présence de la porte principale, surmontée d'une loggia, d'une horloge et du campanile.
A l'intérieur, le vestibule ouvre sur un escalier monumental, qui n'est pas sans évoquer celui de l'Opéra Garnier. Les deux grandes toiles de Pierre Puvis de Chavannes qui y sont exposées, constituent les pièces maîtresses d'un abondant décor sculpté et peint. Elles sont dédiées à deux épisodes de l'histoire poitevine : la bataille de Charles Martel et la vie de Sainte Radegonde dans son monastère.
Les salons d'apparat (salle des mariages, salle des fêtes et ancienne salle du Conseil) sont également ornés de plusieurs grands tableaux, en grande partie redevables à des artistes poitevins de renom."
Du bas de son rocher, cette ville se montre, à petits pas, vers des détournements presque euphorisant de sa culture générale.
Que ce soit au niveau architectural, où là repose toutes les merveilles de ce lieu, et je peux vous confirmer que je n'en suis pas encore assouvie, mais aussi de rencontres et d'animations.
En effet, très prisée des étudiants, nous retrouvons une invitation à la connaissance, aux jeux et aux soirées festives. Tout sur place, vous permet de réussir à vous alimenter des soifs de la vie.